Marrakech welcomes contemporary African art
Back to the roots. After London and New York, it is finally on its own continent that the fair of contemporary African art took place in this month of February 2018. In the heart of Marrakech, at the hotel La Mamounia, this 5th edition of the fair has collected the works of more than 50 African or Diaspora artists, famous or emerging. Represented by 17 galleries from nine different countries, trends and influences were multiple, interesting, sometimes surprising. The energy was beautiful and the public, international thanks to the direction of Touria El Glaoui, daughter of the Marrakchi artist, Hassan El Glaoui. Naturally, some artists have touched me more …
Marrakech accueille l’art africain contemporain
Un retour aux sources. Après Londres et New York, c’est enfin sur son propre continent que la foire d’art contemporain africain a eu lieu en ce mois de février 2018. Au cœur de Marrakech, à l’hôtel La Mamounia, cette 5e édition de la foire a rassemblé les œuvres de plus de 50 artistes africains ou de la diaspora, réputés ou émergents. Représentés par 17 galeries venues de neuf pays différents, les tendances et les influences étaient multiples, intéressantes, étonnantes parfois. L’énergie y était belle et le public, international grâce à la direction de Touria El Glaoui, fille de l’artiste marrakchi, Hassan El Glaoui. Naturellement, certains artistes m’ont davantage touchée…
Ouattara Watts
Represented by the Sitor Sanghor Gallery (Paris), Ouattara Watts is a New York adoptee. Ivorian by birth, he studied at the Ecole Nationale Superieure des Beaux-Arts in Paris and quickly met Jean-Michel Basquiat, the worldwide known Haitian artist, who propelled him and convinced him to settle in New York in 1988. Since 30 years, he lives there and realizes a work borrowed of music, collages, of Africa but not only. He who calls himself a citizen of the world depicts our globalized world, fragile and often chaotic, marked by overconsumption and lack of landmarks.
Ouattara Watts
Représenté par la Galerie Sitor Sanghor (Paris), Ouattara Watts est un adopté new yorkais. Ivoirien d’origine, il étudie à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris et rencontre rapidement Jean-Michel Basquiat, artiste haïtien mondialement connu, qui le propulse et le convainc de s’établir à New York en 1988. Depuis 30 ans, il y vit et réalise une œuvre emprunte de musique, de collages, d’Afrique mais pas uniquement. Lui qui se dit citoyen du monde dépeint notre univers globalisé, fragile et souvent chaotique, empreint de surconsommation et de manque de repères.
Joana Choumali
Joana Choumali is also Ivorian but her talent is expressed in photography. Born in 1974 in Abidjan, she remembers a specific day of her childhood … when her father brought a photographer to the house to make family portraits. A click. At 13, she asks for her first camera and never leaves it. She studies graphic communication in Morocco but finally decides to devote herself entirely to photography. At the fair, the Loft Gallery (Casablanca) exhibited her work entitled ‘It’ll go’ … photos taken with her Iphone after the terrorist attack of 2016 occurred in Bassam and embroidered. Each one touches by the instantaneity of the cliché contrasted by the color and the time of realization of the embroidery. Works playing on nuance, instinct, double reading.
Joana Choumali
Joana Choumali est aussi ivoirienne mais son talent s’exprime en photographie. Née en 1974 à Abidjan, elle se souvient d’un jour précis de son enfance… lorsque son père fit venir un photographe à la maison pour réaliser des portraits de famille. Un déclic. A 13 ans, elle demande son premier appareil photo et ne le quitte plus. Elle étudie la communication graphique au Maroc mais décide finalement de s’adonner entièrement à la photographie. A la foire, la Loft Gallery (Casablanca) a exposé son travail intitulé ‘Ca va aller’… des photos d’Iphone prises après l’attaque terroriste de 2016 survenue à Bassam et brodées ensuite. Chacune touche par l’instantanéité du cliché contrastée par la couleur et le temps de réalisation de la broderie. Des oeuvres jouant sur la nuance, l’instinct, la double lecture.
Kiripi Katembo
Kiripi Katembo, a Congolese artist, is no longer but his work remains a strong testimony of the daily life of Kinshasa, in particular. The Magnin Gallery (Paris) has selected several of his photographs. Because it is via the photo or video images that the artist expresses himself, who nevertheless studied painting. He is known under the name of ‘master of reflection’ as he has photographed puddles in which life, shadows and buildings are reflected. Disturbing works that combine with his many experimental films, documentaries and fictions. Images that he liked to show upside down … to avoid chaos and make the reality more beautiful and positive. In 2015, he died of cerebral malaria.
Kiripi Katembo
Kiripi Katembo, artiste congolais, n’est plus mais son travail demeure un témoignage fort du quotidien de Kinshasa, notamment. La Galerie Magning (Paris) a sélectionné plusieurs de ses photographies. Car c’est via les images photo ou vidéo que l’artiste s’exprime, lui qui a pourtant étudié la peinture. Il est connu sous le nom de ‘maître du reflet’ tant il a photographié des flaques d’eau dans lesquelles se reflètent la vie, les ombres, les bâtiments. Des œuvres troublantes qui se conjuguent à ses nombreux films expérimentaux, documentaires et fictions. Des images qu’il aimait montrer à l’envers… pour éviter le chaos et rendre la réalité plus belle et positive. En 2015, il décède d’une malaria cérébrale.
Nu Barreto
Nu Barreto was born in Guinea Bissau but it is in France that he realizes his studies, focusing on image and photography. His work draws on various techniques combining drawing, recovery, collage. He challenges and takes a critical look at the world. The work is a messenger for him and he likes to denounce the oppressive acts, the misery of Africa. His humans seem to belong to the world of shadows, suspended from invisible threads, neither really black nor really white. He questions, seeks meaning. At the fair, he is exhibited by Galerie LouiSimone Guirandou (Abidjan).
Nu Barreto
Nu Barreto est né en Guinée Bissau mais c’est en France qu’il réalise ses études, se centrant sur l’image et la photographie. Son œuvre puise dans des techniques diverses alliant dessin, récupération, collage. Il interpelle et porte sur le monde un regard critique. L’œuvre est messagère pour lui et il aime à dénoncer les actes oppressifs, la misère de l’Afrique. Ses humains semblent appartenir au monde des ombres, suspendus à des fils invisibles, ni réellement noirs, ni réellement blancs. Il questionne, cherche le sens. A la foire, il est exposé par la Galerie LouiSimone Guirandou (Abidjan).